mercredi 30 janvier 2019

Sacrée Quilotoa

Arrivée à Latacunga, capitale de la région du Cotopaxi, située au Nord du Chimborazo et au sud du Pinchincha (région de Quito). Nous ne sommes ici que pour une journée, afin de préparer notre départ pour la Loop du Quilotoa: 3 jours de randonnée de Sigchos à la Laguna de Quilotoa... Notre journée à Latacunga se déroule surtout sous les nuages et la pluie, ce qui ne nous encourage pas follement à entamer cette randonnée de 3 jours... Mais finalement, nous sortons pour nous promener et tombons nez à nez avec un défilé de carnaval. Super ambiance pour un dimanche, avec une bonne quantité d'habitants dans les rues. Le défilé s'écoule sur une bonne heure et se clôture par une fanfare. Ce sont majoritairement des enfants qui défilent et mettent à l'honneur les cultures équatoriennes (sous le sige de l'évangile bien entendu! Hem!).

ces chérubins vont effectuer le limpio sur une femme du public :)

ici, la Corrida est très populaire... L'enfant-taureau fonce dans le public! Yeah

danses traditionnelles des Andes


fanfaaare!

Nous déjeunons dans le petit restaurant de Likan, avec qui nous discutions sur le trottoir. Nous y passons finalement pas loin de 4 heures et échangeons beaucoup avec lui, notamment autour des cultures amérindiennes et surtout Cañari dont il est originaire: les Cañaris sont reconnus pour avoir repoussé l'invasion des Incas au prix d’une résistance acharnée pendant de nombreuses années. On sort de là heureux de tous les points de vue: gustatif, culturel et intellectuel. Gracias!

la Kipi familia
 Le soir, nous avons RDV avec le gérant de notre hôtel qui nous donne un "cours" sur la Quilotoa Loop. Il est très bien informé, et parfaitement bienveillant. Finalement, nous rencontrons Clément, un jeune bruxellois, avec qui nous ferons la route. Le lendemain, debout à 6h30 pour prendre le bus qui nous mène à Sigchos où le soleil est pour le coup bien présent! C'est parti pour 3 jours de marche, au milieu des Andes, toujours aussi belles, surplombées par de nombreux sommets volcaniques: dont les Illinizas et le fameux Cotopaxi, le plus haut volcan actif du pays à la forme conique parfaite, et au joli manteau de neige. Le tout avec des sacs d'environ 8kg car notre but est de camper au bord de la magique lagune...
J1 de Sigchos (2850m) à Isinlivi (2950m), D-400 / D+500 Environ 4 heures de marche sous un bon soleil et avec la traversée d'un canyon qui nous permet de savourer le poids de nos sacs dans une montée légèrement savoyarde, c'est à dire Dré dans l'pentu! Ici c'est l'agriculture qui prime: tout est cultivé, même les terrains les plus pentus et les plus élevés, le tout à la main bien entendu. Impressionnant. Arrivés à Isinlivi, nous nous rendons à la mairie paroissiale, centre d'informations touristiques et salle d'informatique, pour savoir où nous pouvons camper. Sans aucun problème, on nous indique un champ au bord d'un mini rio que nous partageons avec les vaches. Un bon dîner chaud à Llulu Lama, fameuse auberge du village nous requinque, et à 21h nous sommes au lit.

départ de Sigchos

paysages en quittant Sigchos, culture, culture!





alors que nus finissons la montée exténués, les écolières elles sont en pleine forme!
le but du jour: Isinlivi


il y a de l'allure non?

salutation aux Andes dans notre champ de la nuit

el profesor...

J2 de Isinlivi à Chugchilan (3200m), D-400/D+650 Environ 5 heures de marche. Les signes de civilisation sont bien moindres et hormis quelques fincas, les paysages sont plus sauvages. Le soleil nous accompagne toujours pour notre plus grande sueur, et les sacs commencent à être incrustés dans notre dos... La journée est sublime, et malgré des montées bien rudes, nous restons éblouis par l'environnement.
et c'est reparti!
une ferme reculée dans un paysage somptueux

le Rio Toachi, qui creuse un beau canyon, à descendre...
et à remonter! Dur mais splendide.

accueil au mirador en mode glouglou!

et bêêêêêê


Les derniers kilomètres se font sur une belle route bien goudronnée, qui nous pousse donc à finir en stop!
Un certain penchant pour le VTT! Quant à la comm, rien à redire...
Chugchilan est une petite ville, bien plus grande que notre étape précédente. Un passager de la voiture nous propose de poser la tente en bas de chez lui, mais à la vue du lieu (mini décharge au bord de route, mais au sol plat!), nous optons pour le jardin d'un hostal qui est au bord du canyon de Toachi, avec une vue éblouissante (et au départ du sentier!). Nous acceptons cependant l'invitation à dîner dans la tienda de ce monsieur et nous passons un superbe dîner à échanger avec sa femme Narcissa. (on ne trouve plus photo!!!) Ils tiennent depuis quelques mois un petit hostal, en plus de leur épicerie, leur atelier de couture et le petit restaurant. Lors de nos discussions, nous abordons le sujet de l'exil des Vénézuéliens, et constatons tristement que la situation est la même qu'en France avec l'accueil des exilés: les médias matraquent les populations locales à coup de scandale de violence, et le mépris naît alors... Mais la situation vénézuelienne est catastrophique, et beaucoup ont du abandonner une vie complète pour essayer de survivre ailleurs. Nous sommes conscients de la liberté que nous avons de voyager pour le plaisir, et tout notre amour va vers les personnes qui se retrouvent sur le chemin par nécessité. Une pensée à tous ceux qui sont dans les montagnes françaises, en pleine neige pour tenter de passer les frontières. Une pensée ++ à Montgenèvre.

Pleine Lune au dessus du Canyon... Nuit de ressource...



J3 de Chugchilan à Quilotoa (3914m)D-600/ D+1300. 5 bonnes heures de marche pour atteindre le mirador, 1 bonne heure supplémentaire pour atteindre Quilotoa, et 30 dernières minutes pour descendre au bord de la lagune. Nous quittons Chugchilan après une bonne douche chaude, et optons pour le sentier XTRM, qui ne l'est pas vraiment et nous évite de marcher le long d'une route en terre pendant toute la journée. Nous commençons donc la journée par la traversée du canyon et la montée matinale est finalement bien venue car à l'ombre (vues nos habitudes de partir à midi, ça fait plaisir!).
On reprend le chemin, pendant que les brulis d'Eucalyptus marquent ciel et montagne

Ca grimpe, ça glisse  et c'est parfois étroit.
Nous nous arrêtons au village de Guayama San Pedro... nos sacs sont plus légers car nous comptons sur cette étape pour déjeuner... mais les tiendas sont vides de légumes et il n'y a aucun restaurant. Finalement nous trouvons un bouiboui fait de bâches et de bois qui sert de cantine aux villageois, où nous dégustons un bol de frites maison et un oeuf. Un vrai bonheur.
au fond à droite, notre cantine!

holà!

Holàlà!
A force d'être en altitude, on en oublie que nous sommes au dessus des nuages!
La suite de la randonnée n'est faite que de montée, le paysage est relativement sec, et bien civilisé... Mais la mer de nuages que nous surplombons reste majestueuse, et surtout nous arrivons enfin tout en haut de la montagne, qui se jette littéralement dans la sublime lagune de Quilotoa.
Le Graal!
Sur les crêtes!
sous les crêtes!
Lors d'une éruption il y a plus de 800 ans, le cratère du volcan s'est effondré et a donné naissance à cette merveille de la nature, qui serait sans fond, selon les mythes, les scientifiques et l'homme au bonnet rouge: Señor Cousteau. Nous longeons la crête sous un vent fouettant, profitons du soleil avant de descendre poser notre tente au bord de la lagune! Nous y sommes!!!! Un petit feu de camp partagé avec 3 autres campeurs et la nuit est à nous! Et surtout réparatrice!
Camping incroyable!

Le lendemain, les projets de randonnées divers et variés s'évanouissent et nous passons la matinée à profiter de ce lieu, avant de remonter ces 400m de dénivelés qui clôturent parfaitement ces 4 jours! Nous avons maintenant un super rythme de marche, de souffle et de cœur! C'est donc le moment de reprendre les bonnes habitudes du bus pour Latacunga. Les paysages défilent, on ne peut pas se lasser des Andes, et soudain... à moitié dévoilé, le cadeau de la fin de la journée: le Cotopaxi!!! Bonheur!
Mais siiiii! Là bas au fond!!!!! La COTOPAXI!
Nous repartons de cette sublime région en direction de l'Oriente! Oui: la Selva! Si: Amazonia! Mais comme nous ne savons pas encore comment nous y rendre, nous faisons un pause à Baños. Cette ville est situé au pied du volcan Tungurahua, le long du Rio Pastaza, et est la "capitale" du tourisme d'aventures...
vue du Puente San Francisco, où se pratique le puenting ou ponting ;)
Bon, autant dire qu'à la base, nous n'étions pas très motivés, mais comme les équatoriens n'ont cessé de nous en parler et que c'est sur la route, on dit Bingo! Ce qui est intéressant dans cette ville (hormis le fait qu'elle regorge d'eaux thermales, et que la spécialité du coin soit la melcocha, pâte à base de sirop de canne) c'est qu'elle a fait face en 1999 au réveil soudain de Mama Tungurahua, qui était endormie depuis 1918: la ville a donc été évacuée et ce pendant 5 mois. La phase d'activité a duré jusqu'à 2016. Les habitants sont très attachés à leurs terres et choisissent de vivre avec le volcan, en espérant ne jamais avoir à quitter à nouveau Baños, assise à seulement 10km du volcan.
Nous n'y sommes restés que 4 jours, le temps de voir le volcan sans et avec neige; de descendre le fameuse route des cascades en vélo et donc de découvrir le fameux Pailon del Diablo et la belle cascade Machay, de monter à la Casa del Arbol, et de profiter des eaux thermales de la ville!
Mama Tungurahua se dresse sur le chemin de la lessive
Vue du camping, Mama Tungurahua porte le voile blanc de la neige.

Un peu tendue la route des cascades... On s'attendait à un aménagement un peu plus à la cool!

El Pailon del diablo...

... littéralement le chaudron du diable!

Envol auprès de la maman Tungurahua
Nous avons passé du bon temps, mais ce n'est franchement pas un coup de coeur. Nous sommes donc prêts à affronter 7h de bus de nuit et 10h de pirogue motorisée pour nous enfoncer dans le Parc Naturel Yasuni, à la frontière péruvienne!

dimanche 20 janvier 2019

Du Sud aux pieds du géant


Ou pas ! En effet, le coup de froid à El Cajas nous donne envie de nous rapprocher de la chaleur…
Direction donc Vilcabamba, village situé à 1500m d’altitude au cœur de la Vallée de la longévité, au sud du pays, non loin de la frontière péruvienne. Eve y était déjà passée il y a quelques années et était mitigée car on appelle aussi ce village Beverlybamba : on y retrouve en effet beaucoup d’éberlués américains et européens qui en s’y installant ont fait grimper les prix et poussent donc beaucoup de locaux à partir. Mais le tourisme permet tout de même aux gens de bien vivre et une sorte d’harmonie s’est faite entre gringos et locaux … La chaleur, la beauté des paysages et le zen qui en découle ont donc pris le dessus.
Nous quittons Cuenca et repartons pour un premier trajet de 4h30 pour Loja. 
Tiens, du bus!
Nous traversons les Andes, passons de 2 530m à 1 300m, et vice et versa plusieurs fois d’affilée, traversons des paysages assez désertiques, puis quasi tropicaux ! 
région sèche aux pieds des Andes

culture et vaches
Arrivés à Loja, à peine le temps de trouver le comptoir du bus pour Vilcabamba, que nous sommes déjà assis. Nous sympathisons avec Hermina qui tient une tienda de produits de coco au village de Vilcabamba. Nous entendant parler de voyage, la voisine de devant nous occupe une bonne partie du trajet (1h30) en nous montrant toutes les photos de son voyage en Oriente (Amazonie) ! Une gentillesse et un entrain de folie ! L’arrivée nocturne à Vilcabamba Hills nous mène à la terrasse de Veronica dite Vero, dont le restaurant deviendra notre cantine. Nous traversons le village et une partie de la forêt à la frontale , pour installer notre tente à la réserve naturelle Rumi Wilco.
campement sous les bambous... avec Zezette qui a passé une nuit avec nous

la cuisine partagée du camping

la salle de bain
Un couple de botanistes argentins, anciennement installés aux Galapagos, ont acheté cette partie de forêt et la préserve de l’urbanisation depuis 30 ans. Un vrai paradis où nous posons nos sacs pendant une petite semaine.
prendre un thé bien accompagnée... la surprise du réveil

rencontre avec un centenaire sublime et imposant


Huilco-Wilco, arbre endémique ayant donné le nom à la ville et à la réserve

cactus devenant arbre

Aile de condor
 Après une première journée de (re)découverte du village, nous partons à l’ascension du Mandango, le sommet le plus proche.
panorama et religion!

Le sentier mène d’abord au Mirador (surplombé d’une magnifique croix en miroirs), puis se rétrécit, contourne la montagne, grimpe tout droit et finit par longer les crêtes :  nous avons alors une vue imprenable sur le Parque Nacional de Podocarpus (où nous souhaitions vraiment randonner mais bien que la vallée jouisse d’un climat parfait appelé le Printemps Eternel :18° à 25° avec 65% d’humidité, ce n’est pas le cas du Parc qui semble subir d’énormes orages en cette saison).
ça grimpe bien, et le sentier est léger parfois...

mais la vue! la vue!

les crêtes

les sommets dromadaires


quelques passages légèrement RAIDES!
le Mandango, le beau, et le mirrador à droite

 Notre deuxième randonnée est une boucle passant par la cascade El Palto. 
le but! la cascade qui coule à l'envers! Grosse communication qui nous donne encore plus envie!
Nous croisons les agriculteurs sur le chemin qui nous préviennent que même pour 5000$, ils n’iraient pas ! Et il est vrai que la montée sous un soleil écrasant est relativement complexe. Mais c’est notre spécialité : démarrage de rando en plein soleil à midi… Suer, on connaît ! On pourrait même dire, on apprécie ! 
on the way, le long du Rio Chambo
ça grimpe! le chemin est fait pour les chevaux...

Pause méritée en plein soleil!

Suer? jamais!
copain de route, on traverse plusieurs terrains privés avec vaches, ânes...
La fameuse chute! Dans le bon sens!

on aime pas faire le même chemin, il paraît qu'il y a une boucle...

on finit par la retracer...
les lianes

petite orchidée de la forêt tropicale
bon, la boucle passe aussi par des terrains privés...et fermés :(

pont semi naturel
Mango Coco bien méritées!

Eve le savait, Ronan le sentait : on est bien ici ! Le week-end, des jeunes de Loja viennent poser leur tente près de nous et nous profitons de la soirée pour découvrir le bar dancing local Le Barkeys ! Et bien sûr, on finit par se déhancher sur du gros Reggaetone (et même la Macarena !) ! On rigole bien, et on partage cette soirée avec les locaux qui sont bien contents de nous voir tenter le déhanché de folie ! Une bonne façon de tourner cette page et de repartir sur les routes direction la région du Chimborazo !
rencontre d'un soir!

tout dans la façade ;)

le pays des chiens en liberté

Vilcabamba et son calme légendaire

chaque fleur est une âme...




L'école de Vilcabamba: auteur d'un pamphlet intitulé « La tyrannie perpétuelle » contre Garcia Moreno, président de l'Equateur.

Hommage à Grenoble. L'adorable propriétaire est le fondateur de l'Alliance Française de Loja et a fait ses études à Grenoble il y a 60 ans. On ne l'arrête pas!

Et zou ! Un bus pour Loja, une ballade dans cette ville paisible où nous trouvons la bière brassée localement dans un restaurant allemand : la Vilcana. C’est aussi une de nos spécialités : trouver la micro brasserie locale car les Club ou Pilsener sont un peu ennuyantes. On grimpe ensuite dans un nouveau bus, et c’est parti pour une nuit de trajet.
le semi cama, le luxe du voyage de nuit!
Arrivée à Riobamba à 6h30 ! Riobamba (2750m) est aussi appelée Friobamba et c’est vrai qu’on sent la différence. Mais bon il fait quand même 12° à 6h30. Par contre, après notre petit paradis de nature, hum l’arrivée est un peu dure. Il faut dire qu’on nous dépose sur le trottoir près d’un chien qui vomit directement !
Kiki malade

euh, on repart???
 Benvenidos ! On erre dans les transports locaux et dans le centre historique de la ville, et on se sent un peu… désorientés ! Mais bien entendu, ce sentiment disparaît et après 3jours à Riobamba, on a du mal à en partir.
Capitale du Chimborazo, région centrale des Andes équatoriennes, cette ville a accueilli la signature de la première constitution équatorienne en 1830. La région est habitée à plus de 90% par les indigènes, descendants direct des tribus Puhura. La ville est entourée de 5 volcans majeur : le Chimborazo, l’Altar, le Tungurahua, le Carihuairazo et le Sangay. Du haut des ses 6310m, le Chimborazo est le sommet le plus éloigné du centre de la Terre  (le rayon de la Terre est environ 21 km plus long à l'Equateur qu'aux pôles: article) : un dieu préservé et adulé tant par les indigènes que les randonneurs et grimpeurs qui s’y aventurent. C’est pour nous aussi, un des buts de notre visite à Riobamba. Ronan dégotte une super adresse : l’agence ProBici tenue par Galo depuis 1997.
On passe donc dés notre arrivée plus de 4 heures avec Galo qui nous expliquent en détail la descente du Taita «père des glaces » en moutain bike. Passionné et consciencieux, il nous organise un tour aux petits oignons ; mais nous allons monter bien haut, et nous prenons donc 2 jours d’acclimatation. Balade dans la ville, parsemée d’églises et de parcs, et découverte de la brasserie locale : la Mestiza !
soutien aux produits locaux

les créateurs de la brasserie et leurs amis

la comm jusqu'au bout!
 Un régal et un super projet tenu par un jeune couple de moins de 30 ans. Le jeudi est jour de marché à Guamote, bourgade située à 40 km au sud de Riobamba et à 3050m d’altitude.  Mais attention, pas le petit marché. Non : celui réunit toute la région.

On y trouve pléiade de fruits, légumes, tissus, chapeaux en feutre (sombrero porté par les indigènes), cordes tissées à la main, ponchos, couvertures mais aussi bestiaux en tous genres. Petite capitale des indigènes, Guamote croule sous les couleurs des tissus portés par les femmes.
fruits et légumes à gogo


petit mouton attendant sa maîtresse

les femmes règnent derrière les étales

tissus chamarrés

cours de médecine naturelle

spécialité: le porc grillé

on ramène les bêtes à la casa

au milieu des étales gourmandes

Comme d’habitude, sourire et curiosité nous accueillent. Et à partir du moment où Eve revêt le fameux sombrero, ce sont sourires sur sourires. Ici, il y a une association Inti Sisa qui regroupe des initiatives  portées par les indigènes et permet d’amener aux villages éloignés des cours d’informatique, de danse, de langue, de couture… Un hôtel est tenu par l’association et géré par des locaux. L’ambiance de Guamote, l’humilité et la force de caractère indigènes nous donnent sincèrement envie de rester (ou de revenir), mais bien que nous ayons du temps devant nous, nous avons planifié d’autres choses et nous passerons donc ici qu’une journée. Qui sas, un retour ? Vendredi, réveil à 5h45, 6h30 notre guide vient nous chercher directement à notre appart.  Galo nous avait prévenus, il  parlera espagnol et un peu anglais. Surprise Fausto parle Français, ça commence donc très bien malgré un réveil aux aurores. Il faut savoir qu’à 5h45 il fait déjà jour et que l’école commence à 7h pour finir à 13h30. Donc à 6h30 ça brasse déjà bien en ville, un arrêt à la boulangerie pour un expresso et zou : direction le Chimbo avec le pick up et les vélos chargés à l’arrière. Fausto nous explique l'histoire de la ville et de la région en roulant. Au bout d'une heure de route nous sortons des nuages,  ça y est : nous apercevons le mastodonte au complet. Impressionant, fabuleux, magnifique!!!
Nous aurons en toile de fond ce géant pour toute la journée et nous serons émerveillés à chaque fois que nous le contemplerons. Les paysage change au fur et à mesure que nous montons, entre 3000 et 4000 c'est le Paramo  et de 4000 a 5000 c'est le Puna. Nous voici arrivés au refuge de Carrel.
les vigognes dans la puna

monument pour le centenaire de l'ascension et lieu de commémoration aux disparus

il est pas magnifique le Taita?
Le refuge est flambant neuf car il a été rénové suite a la visite d'un président du pays, bien chauffé avec un restaurant, on se croirait dans les Alpes, rien avoir avec le taudis qu'était celui de El Cajas. Nous sommes à 4800m. Nous montons maintenant à pied jusqu'au refuge Whymper (nom du premier conquérant du sommet). A cette altitude le souffle est court mais nous avançons tranquillement et à notre grande surprise ce n'est pas si éprouvant. Arrivés au second refuge, ça y est nous avons fait notre premier 5000!!!
surprise: le colibri local appelé L'Etoile du Chimborazo!

on pourrait s'y tromper, mais ça grimpe!

tadaaaaam, tout découvert le Père des glaces!
Un petit effort et nous arrivons à la Condor Concha à 5100m d'altitude, nos records personnels pulvérisés. Nous sommes au plus prés du volcan, les pieds dans la neige, sous le soleil, c'est magique...

contents? Non! Bien plus!!!!!


Nous faisons quelques 463 photos, et  remercions le Père des glaces de s’être découvert pour nous, car c'est loin d’être toujours le cas, nous avons vraiment de la chance.C'est parti pour 43 km de descente qui nous prennent la journée. Les paysages sont époustouflants.

Notre sentier de vtt recroise la route de temps en temps, c'est là que nous rejoignons notre guide qui descend en voiture pour des conseils sur la suite du parcours et toujours quelques explications sur l'histoire, la faune, la flore, etc...
 Nous passons près des vigognes, visitons la forêt de Pylolepis (espèces d'arbres que nous avons déjà pu voir à El Cajas, dont certains specimens ont plus de 12 000 ans!), découvrons un canyon de 70 m de haut, et visitons des lieux d'offrande au Chimborazo.







Les 20 derniers km nous font traversés les campagnes habitées et agricoles, ainsi que la banlieue de Riobamba. 




Une journée inoubliable! Nous finalisons notre rencontre avec Fausto autour d'une bonne bière, avant de nous écrouler. Dernière journée à Riobamba, à la visite des marchés: dégustation de jus de fruits à la glace du Chimborazo et défilé d'enfants dans les rues... 



On part à reculons, pour 2h30 de bus direction Latacunga, capitale de la région du Cotopaxi... Ou plutôt pour 4h de bus suite à une petite panne mécanique. Adios Chimborazo! 




Petit bonus photographique de faune et de flore et c'est bon, on est à jour! Il est minuit et demain on entame 4 jours de randonnée de Latacunga à la Laguna Quilotoa!