Houlala ! Le temps a quelque peu passé…
Il faut dire que nous nous sommes laissés bercer par le
farniente du Pacifique. Mais bon, revenons sur nos pas à quelques 700km de là,
au cœur de l’Amazonie Equatorienne.
Nous avons donc quitté Baños de nuit : 8h de bus et 10h
de pirogue motorisée plus tard nous voilà à la frontière du Pérou dans la
petite bourgade de Nueva Rocafuerte.
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Yeah! 10h de pirogue avec 60 passagers humains et plus de 200 poussins... |
Nous avons rendez-vous avec l’homme que
l’on nomme Fernando Sifuentes, qui sera notre guide pour explorer le parc
Yasuni. A noter que l’Equateur a exploité et exploite toujours l’Amazonie et
ses richesses (bois, pétrole, etc…) : les trois parcs ont été créés à la
fin des années 70 et contribuent à la préservation de cette majestueuse forêt.
Et que le "tourisme" s'y fait majoritairement en lodge avec beaucoup de gens et des tarifs bien élevés... Bref, pas notre envie. C'est donc en fouillant sur le web que nous avons trouvé les contacts de ce guide qui ws'est avéré plus que compétent!
Nous partons donc le lendemain matin accompagnés de Fernando, sa femme Lisa et
sa nièce. Dés l’embranchement du Rio Napo avec le Rio Yasuni nous découvrons un
grand groupe de dauphins roses, animal mythique de l’Amazone.
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le Rio Yasuni et ses dauphins roses... Ha bon, ben on n'a pas un bon appareil apparemment! Et on le regrette!!!! Infos sur le Boto. |
Lisa y voit un
signe de bienvenue à notre égard. En effet, nous avons passer un séjour
merveilleux où la nature s’est laissée explorer et a dévoilé ses atouts .
Notre camp de base est situé à l’entrée de la lagune Jatuncocha : une
grande table pour les repas et plus loin une tente, le tout sous des bâches.
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Un café au camp et ça repart... |
Comme nous le souhaitions, nous sommes loin du lodge
touristique et plongés en plein cœur de la selva. Pendant 4 jours, le rythme est
dense : nous sillonnons l’Amazonie de 6h30 a 21h, ne revenant au campement
que pour savourer les bons repas de Lisa. Grace à l’amour de Fernando pour cette
nature et ses connaissances, nous passons des heures à observer les grands perroquets,
nous découvrons une centaines d’espèces d’oiseaux plus beaux les uns que les
autres, ainsi que 4 espèces de singes, nous pêchons des piranhas, nous allons à
la rencontre de caïmans, nous marchons entourés d’arbres millénaires, de
plantes aux soins prodigieux grouillants d’insectes travaillant sans relâche.
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Départ du campement avec la plus petite pirogue pour naviguer plus facilement. |
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Arbre minéral où les oiseaux viennent se purger... Ici, on a pas loin d'une douzaine de aras bleus: magique! |
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Nos amis les termites sont de bons constructeurs! |
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Et si nous goutions un peu de cyanure? Bon, c'est très amère et il faut le cuisiner pour le transformer en puissant poison! |
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Insecte bien local! |
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Après le cyanure, les fourmis citronnelle... Plutôt bon! |
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Fernando est passionné d'oiseaux et ne se sépare jamais de son guide. Il connaît le nom espagnol, latin, la page et le numéro de 302 oiseaux! |
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Dégustation de cacao frais... Et pour les moustiques, c'est dégustation de la peau du cou ;) |
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Fin de journée magique sur la Lagune. |
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Promenade dans la Varzea, la partie de la forêt inondée lors des crues. |
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le samedi c'est pêche... |
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aux piranhas! Et ça mord! |
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Coucher de soleil sur la Lagune... Avec un environnement sonore incroyable... |
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Nos amies les fourmis rouges... |
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Les papillons sont partout... Pas facile de les photographier. |
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Dans ces eaux troubles, pas de dangers, il n'y a que des sangsues! |
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Les Morphos nous ont éblouis tout au long de notre séjour... Mais son cousin est beau aussi! |
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Arbre centenaire et humain |
Nous sommes littéralement avalés par cette nature divine et le bruit des
oiseaux et des singes hurleurs bercent nos journées et nos nuits… Et la peur de
tomber nez à nez avec une tarentule ne lâche pas Eve… rencontre qui n’aura
heureusement pas lieu !
Nous ne voyons aucun
être humain, hormis la petite famille de Fernando et Lisa qui viennent se joindre
à nous pour le week-end.
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L'Amazonie en famille! Merci Fernando! |
Nous avons vécu avec eux un moment authentique et nous
remercions Fernando de savoir si bien partager sa passion pour la nature. Ce
n’est pas qu’un guide, mais un homme conscient des enjeux actuels, et qui aime
sincèrement emmener les gens là où il aime vivre : en plein cœur de
l’Amazonie. Nous conseillons vivement toutes les personnes souhaitant vivre un
vrai échange et une découverte sincère de ce sanctuaire d’éviter les lodges et
de se laisser guider par Fernando ! Les 10 heures de pirogue au retour
vers Coca nous éloignent tranquillement de ce moment intense et nous reconnecte
à la réalité : les péniches qui transportent les poids lourds plein de
pétrole, le reggaeton et les emballages plastique !
Une page se tourne, il
nous faut maintenant traverser le pays pour rejoindre l’océan Pacifique et ses
vagues.
Une dernière découverte locale...
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Hum... La belle brochette ;) |
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Un bon bol de Suri, grosse larve pleine de vitamine... |
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Chacun son tour, mais on ne finira pas la brochette! |
... et zou 8h de bus de nuit pour Quito où nous passons la journée. Ronan
achète
une planche déniché sur Segunda Mano, le "bon coin" local. Nous en profitons aussi pour acheter le seul chocolat
qui en vaut la peine, la marque Pacari, qui est en plus équitable et bio. On ne
le trouve qu’en très grande surface dans les grandes villes ou dans des
magasins spécialisés, dans le reste du pays, nous avons
le droit à du Nestlé au lait importé
d’Europe, un comble pour ce pays producteur de cacao ! Nous finissons la
journée dans l’excellent bar brasserie Bandito et nous sautons dans un bus de
nuit direction le fameux village de Mompiche.
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A force de prendre le bus, il se passe des choses étranges... |
Mompiche
est un spot
de surf réputé: une très longue gauche qui commence sur
une pointe de cailloux,
finit dans une baie de sable
, le tout dans une ambiance tropicale.
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La pointe de la plage principale de Mompiche |
Arrivée
à 7h30 du matin: Ronan court checker les vagues du spot principal « la
punta »... Le spot ne marche pas mais de jeunes surfeurs locaux nous proposent
de partager le mototaxi pour aller à Portete,
un autre spot à quelques km. Ca commence très très bien ce petit trip à
Mompiche !!!! A 10h, nous voilà sur la plage de Portete: île de sable blanc, cocotiers, de
belles petites vagues, ça fait du bien de retrouver la flotte !!!
William, John et Carlos sont super sympas et nous donnent le ton de l’ambiance qui règne à Mompiche :
metissée et à la cool man !!!
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Playa de Portete |
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Petite église d'un village de l'île de Portete |
Le lendemain Eve craque pour une cabana super
chouchou au Mud House Hotel. C’est dans un magnifique jardin que ce couple
americanocolombien a construit plusieurs petites maisons en adobe et bambou. Tout est pensé pour le confort des backpackers: une chouette cuisine, un lieu de vie pour le soir avec cerveza à prix tienda avec une station de
musique à disposition, et un patio de yoga. Le tout en respect et harmonie avec la nature! Nous réservons donc directement pour 2 semaines !
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La cabana pour 2 semaines
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La Mud House... Que du bonheur! |
Du surf tout les jours, de belles rencontres ; on a
vraiment été séduits par ce village avec son front de mer aux airs abandonnés. Il faut dire que tout comme une grande partie de l'Esmeralda (région au Nord de l'Equateur et frontalière avec la Colombie), Mompiche a souffert du tremblement de
terre de 2016 et de la montée des
océans. La plage a reculé de 100 bons mètres, les hostels qui étaient en bord de mer ont été réduits à néant, et les arbres ont été arrachés. Il semble que le spot était absolument magnifique, mais qu'il subisse sévèrement le changement climatique.
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Les projets immobiliers en bord d'océan... Humain fou! |
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Mirage sur la plage de Portete |
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Cet arbre majestueux est maintenant en lévitation suite à tous les dégâts... |
Ca ne nous empêche pas de prendre nos
marques et ça nous a fait du bien de nous poser un peu aussi en mode
détente/surf/farniente. Au bout de quelques jours, on fait partie du paysage et tous les locaux prennent de nos nouvelles. Eve se met au surf. La vague est parfaite et les gens tous plus cools les uns que les autres: on partage tranquillement les vagues, les locaux encouragent les novices,... Bref, parfait pour un apprentissage qui porte ses fruits... Ha y est, une accroc supplémentaire!
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En route... |
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La pointe: le spot de jeu de Ronan! |
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Tenue tropicaaaaaaale pour activité sportive... |
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Premières sensations.... |
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Élève et moniteur ;) |
On ne va pas mentir, on aurait pu passer un mois complet à Mompiche... Mais on se dit qu'il y a encore des choses à voir et que le temps passe viiiiiiiite. Nous quittons donc la côte, non sans regrets, mais avec Nicolas, un français croisé à la Mud House, ... Direction Mindo!!!
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On a adopté un chauve! |
C'est reparti: 3 bus et un taxi soit 9h soit 324 km plus tard, nous voilà au coeur de la Cloud Forest... Forêt de nuages, à 90km au Nord de Quito, Mindo est une petite bourgade qui a délaissé ses exploitations agricoles pour s'orienter vers le tourisme. Car c'est là qu'on rencontre le plus grand nombre d'espèces d'oiseaux (avec l'Amazonie), de colibris, et d'orchidées! Nous nous trouvons une chouette cabane dans un jardin d'orchidées, ou nous passons 3 nuits et 2 jours... pluvieux!
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Mais qu'observe Ronan au petit déjeuner? |
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Colibbbbbbbbbbrrrrrrrrriiiii! |
Après la chaleur écrasante de la côte, l'humidité ambiante se fait bien ressentir. Nous nous lançons malgré tout dans une petite randonnée direction la route des cascades, puis dans une après-midi tyrolienne...
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La Tarabita qui traverse le Rio et nous amène sur le chemin des cascades |
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Un câble, une forêt, et c'est parti! |
La forêt tropicale est majestueuse, mais nous sommes bien trop mouillés pour rester... Un bus direction Quito, où nos chemins se séparent, et nous filons au Nord, direction la région de l'Imbabura!
Et zou, un bonus FLOWER POWER! Avec notamment une visite du jardin d'orchidées.